25/06/2007

La course à l'écosystème

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

J’adore ces effets d’accélération dont le net est friand. En quelques semaines, Facebook est devenu le réseau à la mode sur lequel tout le monde veut implanter son réseau d’amis. Une sorte de nouvel eldorado pour différentier son identité des autres réseaux déjà convenus. D’ailleurs, comme moi, vous voyez déjà les invitations arriver. Allez-vous résister ?


Bon, à la base, Facebook est d’abord positionné sur le monde universitaire américain et s’il a toujours été positionné en miroir de MySpace, ce positionnement entre dans une stratégie qui ne manque pas de verticalisation et qui démontre chaque jour qu’université et réseaux sociaux vont plus que très bien ensemble. Une idée qui ici aussi fait son chemin.
Maintenant, l’idée que de voir l’espace investit par tout ce que le microcosme IT compte de geeks, entrepreneurs et gourous patentés n’est pas complètement déplacée, mais je ne suis pas sûr que le hype passé il n’y ait pas comme un décalage.
À moins que ce qui est à l’origine de tout ce bins n’influe sur l’environnement, à savoir FaceBook f8, l’environnement de développement qui transforme FaceBook en webOS et en écosystème. En effet, en lançant f8, FaceBook pensait surtout donner des opportunité de développement de services sur tout ce qui gravite autour des étudiants et en premier lieu les universités elles-mêmes. Maintenant, rien n’empêche des tas d’autres gens d’investir la plateforme pour orienter le service sur autre chose, notamment en terme de business-neworking puisque le buzz actuel autour de Facebook touche typiquement ce marché. C’est évidemment là que le phénomène en inquiètent d’autres et notamment Linkedin, qui vient de se rendre compte qu’il venait de voir passer un train.
Théorisé par Amazon ou Google, cette idée qui transpose ni plus ni moins que ce qu’est l’Internet lui-même, un terreau, a été démontré par des gens comme Salesforce, Facebook démontre s’il en était besoin que le passage à l’écosystème est un échelon de développement décisif. C’est exactement ce qu’a également compris Netvibes. Le logiciel n’est plus simplement un service, c’est un élément en maillage au sein de nos services et de plus en plus on constate le développement d’outils qui créent des ponts entre différents services 2.0 existants, et pas seulement sur de l’identité numérique. Il faut s’ouvrir aux autres, créer de la valeur réciproque en réseau, faire du 1+1=3, ce qui est typiquement ce que l’on attend des réseaux sociaux.
Pendant ce temps, Ziki, que j’aimais beaucoup, mute en moteur de recherche et ça me laisse vraiment sceptique. Il y a sans doute là une étape vers quelque chose, reste à savoir quoi, il faut que j’y réfléchisse.

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