24/09/2008

Etudier la blogalaxie est-il encore pertinent ?

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Alors qu’on pouvait penser qu’il n’y avait plus rien à dire sur les blogs, la publication par épisodes de l’état de la blogalaxie de Technorati (terme emprunté à Transnets, plus pertinent à mes yeux que “Blogosphère”) suscite son petit buzz et nous ramène presque deux ans en arrière. C’est en tous les cas là que j’avais laissé pour ma part l’appréciation des évolutions de ce petit monde, constatant l’atteinte d’une phase plateau.
Alors, pour peu que l’on n’oublie pas ce qu’audite ou pas Technorati, donc que cela concerne surtout et avant tout une vision très nord-américaine du bloguing, on découvrira quelques clés socio-économiques de cette activité.
Pour ma part, je constate déjà qu’avec 900 000 billets par jour, le périmètre audité par technorati a vu sa production baisser de 40% comparativement à mars 2007. De quoi valider le constat que la production des blogueurs s’est dilluée dans le web social.
ReadWriteWeb pense que le bloguing est une activité de niche. Ça reste relatif, mais il me semble pour ma part, que les usages de masse se sont déportés sur les environnements sociaux. Leçon à mon goût du coup de blues des blogueurs historiques cet été, les blogs forment aujourd’hui plutôt un modèle média, au service d’objectifs mixant média et participation tant pour des individus en recherche de visibilité et/ou de notoriété pour eux-mêmes, leurs idées, leurs projets, les marques, organisations ou même les médias classiques. Bref, le blog est l’instrument d’une stratégie.
Cela étant dit, j’aurai pour ma part bien du mal à étudier ces postures stratégiques en les réduisant au seul bloguing. Le couplage avec les autres outils de socialisation est une banalité et le blog lui-même n’en est pas nécessairement le centre. Ce que nous explique Technorati est très intéressant, mais je m’interroge quand même sur la pertinence qu’il y a à regarder les tenants et aboutissants sous l’angle d’un seul des instruments de l’individu numérique. Je crains que cela nous amène à voir les choses de manière soit partielles, soit déformées. Nous ne sommes plus en 2006, les blogs ne sont plus seuls au monde dans le web social, il est temps de regarder les choses autrement.

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